Décideur, individu, face au changement dans l’entreprise
Le changement a cette singularité qu’il dévoile la personnalité de l’individu. Très souvent, l’entreprise attribue à l’individu un caractère cohésif ou subversif selon son habilité à s’adapter au changement. Le changement représenterait un facteur qui déterminerait les facultés de l’individu à se muer dans un nouveau contexte professionnel et à se réfracter dans la vie sociale de l’entreprise.
La résistance au changement exprime l’opposition de l’individu qui engage un combat qu’il sait vain et qui pourtant active sa volition. Comment en serait-il autrement ? La plupart des changements sont l’affaire de quelques stratèges et décideurs qui des semaines durant, pensent transformation, mutation ou rupture leur conférant ainsi une adaptation progressive aux bouleversements qu’ils élaborent.
Ces agitateurs du changement dont la vision converge bénéficient de la sorte de prédispositions puisqu’initiateurs et inspirateurs des changements. Promoteurs des mutations dans l’entreprise, ils changent graduellement d’état d’esprit pour mieux se préparer au changement.
A contrario l’individu qui œuvre dans un quotidien qu’il finit par contrôler au prix d’efforts répétés, est face à ce lendemain disruptif, dépourvu et empli de doute. Sa ressource réside principalement dans la résilience, intention et acte qu’il s’emploie à renouveler dans l’entreprise, faculté qui le mobilise pour se sortir de cette adversité.
Sans transition adaptative, l’individu relève le défi par sa rémanence, démontrant malgré son impréparation son aptitude à devenir un acteur social du changement, tandis que les instigateurs de la transformation s’enorgueillissent de leur prétendue adaptabilité au changement.