Le changement dans l’entreprise, matière et conscience collective

Le changement dans l’entreprise, matière et conscience collective

Le changement recèle plusieurs propriétés : temporalité, spatialité, matérialité, immatérialité. Certains changements sont constitués d’éléments solides, physiques, d’autres ont une forme impalpable, éthérée. Quel que soit le changement dans l’entreprise, il met en exergue deux attributs que sont la matière et la conscience collective. La matière dirige les actes du changement et le façonne. Quant à la conscience collective, elle sous-tend l’interdépendance et l’interconnexion des esprits des individus pour réaliser l’œuvre commune.

Le changement allie ces deux éléments. Lorsque le changement les dissocie, on assiste à un désintérêt des actes chez l’individu, une déperdition de la volonté. La conscience collective a cette vertu d’élever l’individu dans une dimension vibratoire où il capte et échange son énergie dans sa liaison avec autrui.

Tel l’artisan qui modèle la matière en s’employant habilement à construire sa pensée, il créée son ouvrage qui n’est que le reflet de son aperception, cette représentation de la conscience qui le renvoie à l’autre. Nonobstant œuvrant seul, l’artisan semble toujours lié à l’autre.

La conscience collective irrigue la relation entre les individus investis dans la transformation. Quant à la matière, elle prescrit l’intention qui dirige l’action. Acteur dans la noosphère du changement de l’entreprise, nous interagissons inspirés que nous sommes par l’autre, aspirés dans cette ascension collégiale qui amène à la conscience collective.

Qu’en sera-t-il demain ? L’avènement de l’IA et de ses dérivés technologiques qui en résultent robots, humanoïdes, assistant intelligent auront-t-ils une incidence sur la conscience collective ? Est-ce que le tissage relationnel entre les individus serait-il voué inexorablement à s’effilocher ? Comme les liens communicatifs, est-ce que ceux-ci seraient destinés à se distendre avec le temps jusqu’à rompre ? Adviendra-t-il dans l’entreprise un individu esseulé, travaillant patiemment la matière, n’ayant nul autre semblable avec qui partager !!!